Ma vie était belle, merveilleuse même, j'avais un père en or, qui comblait ce manque que son décès pesait sur ma tête blonde. Vous, vous ne voyiez en Chris Redfield qu'un soldat aux compétences multiples, au courage hors norme, et à la loyauté époustouflante. Moi je voyais un homme bon, un père attentif qui me transmettait son savoir pour qu'à chaque instant loin de lui je puisse me protéger des autres, sans s'attendre une seconde que les autres seraient des créatures, des morts vivants, et parfois des humains ayant perdu toute faculté du sens de l'honneur. Ce père extraordinaire était mon héro, et comme toute gosse, je rêvais du jour où il m'amènerait vers l'autel, offrirait ma main à celui que j'avais choisi, après m'avoir serrer dans ses bras, ressentant cette émotion que notre vie prenait un nouveau sens, bien qu'il resterait le premier homme de ma vie.

J'adorais New York, ma bande de pote avec qui je flânais souvent dans central park ou dans les starbucks, à rire, et surtout à comploter une tonne de débilités à effectuer lorsqu'on est jeune et insouciant. Mais le temps de cette innocence prit fin un 14 février de l'année 2012, j'avais 15 ans quand le téléphone à sonner tandis que j'attendais angoissée l'arrivée de mon soldat, celui qui veillerait sur moi au péril de sa vie, comme il l'avait toujours fait. Je l'ai supplié de ne pas y aller de nous rejoindre afin de partir ensemble, ce qu'il n'a pas fait, me sachant en sécurité, pensant me faire fuir la ville, tandis qu'il aiderait les survivants démunis à s'échapper de la grande pomme. Je me souviendrais à tout jamais de ses derniers mots, de son dernier "Je t'aime" avant d'entendre le bip de la tonalité et être entrainée par ma tante.

Mon rêve aujourd'hui à changé, je ne songe plus à ce jour qui n'arrivera jamais, mais bien plus à celui où je le serrerais enfin dans mes bras, où il pourra voir la femme courageuse, utilisant à bonne escient ses enseignements, afin de lire la fierté dans son regard. Priant chaque nuit où mes yeux se ferment que Chris Redfield soit encore de ce monde, même si je sais au fond de moi qu'il est là quelque part, je ne souhaite qu'une chose... le revoir.

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