14 Février 2012, banlieue de New York... J'ai été l'une des premières prévenue et pourtant l'une des dernières à quitter mon appartement. J'attendais simplement les dernières directives, un hélicoptère attendait pour nous faire rejoindre un complexe au nord de Chicago, là où Chris devait nous rejoindre sa fille et moi. Il n'avait eu aucun autre choix que celui de remettre nos vis à ces soldats sollicités de toutes parts, trop affairé à repousser les créatures affluant en ville jusqu'à débarquer dans les contrées voisines à la grosse pomme. Les gens se ruaient vers les ponts en sortie de bourgade, espérant passer les barrages imposés par l'armée et le BSAA, quelques soldats vérifiaient la présence de facteur gêne chez les êtres affolés ne quémandant rien de plus que pouvoir fuir les horreurs présentes en ville. Je voyais toutes ses personnes, j'entendais leurs cris mais qu'aurais-je pu faire pour eux sans mettre en danger l'unique jeune fille sur qui je devais veiller en son absence, surtout dans un tel cas de figure que je n'aurai jamais osé imaginer se représenter à moi après tant d'années à l'abri d'une entreprise que je croyais morte et enterrée ? Le cauchemar reprenait vie sous mes yeux, j'étais impuissante comme je ne l'avais jamais été, peut-être plus forte sans m'en rendre compte étant donné qu'aucun sanglot ne me nouait la gorge.

Lorsqu'elle déposa les doigts sur mon épaule, désignant d'un coup de menton ce qui tombait du ciel, cette fois mon cœur battit lourdement... Umbrella s'assurait qu'aucun de ses sujets d'expérience à échelle mondiale ne fuit son terrain de jeu. Nous avons eu à peine le temps de quitter cet héliport improvisé pour voir exploser l'unique engin capable de nous mener à mon frère. La mort rodait déjà autour de nous et le silence macabre ne nous laissa plus aucun doute possible, New York mourrait, ce n'était plus qu'une question de temps avant que la ville ne baigne dans ses propres cendres... Aux abords de cette route, derrière le pont que nous avions dû fuir précipitamment, ne restait plus que le macadam sur des kilomètres, du bitume à perte de vue et pour unique chance de retrouver le père de ma nièce, une Jeep par miracle encore intact...

L'espoir fait vivre dit-on, je n'ai de cesse d'y croire depuis maintenant cinq ans...