Messages : 11 Date d'inscription : 07/12/2014 Localisation : A la base Emploi/loisirs : Infirmière pour l'armée
Inventaire du personnage camp choisi: Autorités Nature (humain ou infecté): Les armes:
Sujet: Give me a smile and i give you my heart Lun 8 Déc - 0:32
"Betty White"
Identité
† Nom * White † Prénom(s) * Elisabeth † Age * 32 ans † Personnage infecté * Non † Clan choisi * Autorité † Métier * Infirmière de l'armée † Avatar * Liv Tyler † Votre age derrière l'écran * Voir Denna † Comment avez vous connu le forum ? * par le biais d'un scénario déposé sur une autre plateforme par Ely † Doubles comptes * Denna, Penelope, Cameron † Code du règlement * Validé par Karen
Qualités & Défauts
Histoire
Un sourire peut être interprété de bien des manières, charmer, afficher sa joie, approuver faussement les choses, donner son aval pour d'autres et, dans mon cas, alors que je ne pensais jamais avoir à le faire, à masquer une profonde meurtrissure. Ces semaines, où je n'avais plus l'occasion de voir ses grands yeux clairs, son air rieur, ces jours d'angoisse durant lesquels les médecins autour d'elle n'étaient que peu explicites quant à un prompt rétablissement, une sortie de comas rapide, m'ont relégué au rang de fille unique sans que j'en désire le rôle. Déjà et d'après ce que nous servait le corps médical, à mon père et moi, j'imaginais le mal certain qui déchirerait mon cœur si je devais évoluer seule, sans plus de rire, de sourire ou de taquinerie de sa part, sans plus me lever le matin avec cette partenaire précieuse capable de faire palpiter le cœur de notre paternel avec plus de force que s'il n'avait jamais eu d'enfant. Quand tout s'écroule, alors que vous pensiez avoir vécu le pire durant cinq ans, quand tout se mue en poussière, c'est là que l'on se promet des choses, qu'on prie sans jamais l'avoir fait, simplement pour que l'entité au dessus de nos têtes nous prenne en pitié et réalise nos vœux les plus chers. Le miens fut qu'elle rouvre les yeux et lorsqu'elle l'a fait, je n'imaginais pas ressentir autant de sentiments contradictoires.
La joie intense et très vite l'amertume, malgré ses yeux clairs grands ouverts, ma sœur ne pouvait plus marcher, condamnée dans un fauteuil alors qu'elle touchait son rêve du bout de ses doigts graciles, que tout lui souriait, que la vie lui tendait les bras pour se préparer longue et prospère. En un clin d’œil, nombreux rêves s'écroulaient autour d'elle, c'est de là que m'est venu mon tout premier sourire étrange à tout ceux qu'on me connaissait, simplement pour qu'elle n'ait pas davantage d'inquiétudes à lire dans un autre regard que le sien, surtout pas celui de sa propre sœur. Bon nombre de gens se contenterait de voir vivre ceux qu'ils aiment en vie, quitte à ce qu'ils soient dans un fauteuil, suis-je donc trop capricieuse à désirer tout pour elle, la vie et ses jambes en parfait état ? Ne pouvait-on pas priver celui ayant mal replié son parachute pour la combler elle ?
Depuis son réveil, les mois ont de nouveau filé, nous revivons comme autrefois, sans différence aucune si ce n'est quelques gestes que mon père et moi n'avions pas à faire pour elle jadis. Des choses futiles mais d'une importance capitale, quant au bien être de Victoire, afin qu'elle puisse évoluer sans imaginer être le poids qu'elle n'est pourtant pas à nos chevilles. Après l'avoir longuement veillé, en ayant même délaissé mon poste d'infirmière au sein de l'armée, pour que mon père puisse tout de même agir professionnellement entre deux visites, je suis retournée sur mon terrain, ne pensant premièrement qu'à elle, cherchant les meilleurs soins possibles pour quelques massages que je lui fais désormais par automatisme et, surtout, en maints sourires véritables... Jusqu'à entrevoir, pour la toute première fois, le visage d'un officier de la base à qui j'ai du panser une banale petite plaie pour ensuite le voir à plusieurs reprises, plusieurs fois par jour parfois, à m'en laisser doucement séduire par ses sourires et cette certaine maladresse. Je ne sais pas ce qu'il ressent, je ne sais pas trop ce que moi même je ressens mais, comme nous le disait souvent notre mère, si un jour vos regards se posent sur un militaire, puis s'y fixe plus de quinze secondes, alors profitez car vous ne savez jamais de quoi sera fait demain.
Dernière édition par Elisabeth White le Dim 14 Déc - 20:54, édité 2 fois