Certains l'étiquetteront de lâche, d'autre d'individualiste, parfois même d'égoïste, mais nul autre que lui pourtant ne peut véritablement savoir ce qui l'a poussé à ne plus s'enrôler dans un mouvement de lutte contre le bio-terrorisme. Kennedy a voué une longue partie de sa jeunesse au service du bien, à protéger le peuple des sombres desseins d'une firme pharmaceutique aux projets terrifiants, il a toujours était droit, intègre et professionnel, tant qu'il n'eut aucunement le plaisir de fonder un foyer ou de s'attacher à d'autres personnes que celles croisées sur ses chemins divers et variés menant pourtant toujours à une seule chose : la mort. Toutes ces années depuis Raccoon ne furent que combats cauchemardesques, certes leurs fins furent toutes positives jusqu'à son retour de Chine quelques temps avant la catastrophe. Pour ses bonnes actions et sa dévotion, le gouvernement désirait le récompenser en lui offrant un poste plus important, il n'irait que très rarement sur le terrain si ce n'était plus du tout, superviserait des équipes par le biais de majors et autres colonels tous plus décorés les uns que les autres. Sa carrière prenait un tournant décisif qui lui permettrait peut être de lever le pied et enfin penser à sa véritable existence "hors lutte", mais cette illusion fut plus éphémère encore que ce à quoi il s'attendait.

Février 2012, s'apprêtant à rejoindre un pupitre dans une salle comble, où des centaines de journalistes et grosses têtes de l'état attendaient patiemment son discours suite à cette promotion méritée, Kennedy croisa l'un des postes LCD d'une loge lui étant réservée. Les médias étaient déjà sur les différents lieux où les gens semblaient perdre la tête, tuer et dévorer d'autres innocents qui ne tardaient plus à se relever devant les caméras pour achever le peu de personnes encore sur leurs jambes. Les hurlements fusaient, le sang coulait, ce manège ne dura qu'une minute à peine avant que la neige grésille sur l'écran duquel ses yeux peinaient à se détacher. Umbrella était pourtant morte en Chine, Tricell enrayée depuis quelques temps elle aussi... Malgré cela, le doute n'était pas possible, les morts se relevaient une nouvelle fois mais plus sur un unique continent ou en un seul état, il s'agissait d'une infection massive à échelle mondiale, touchant premièrement les Etats-Unis puis les maints autres pays où il avait été dépêché autrefois, les autres suivraient et personne ne pourrait enrayer la menace cette fois. Bras croisés sur le torse, il baissa le menton vers le sol, remarquant du coin de l’œil le bout des mocassins de cuir des hommes étant assignés à sa protection. La voix de l'un d'eux retentit pour le presser de rejoindre un héliport...