Je suis né sous X à New York, choyé lors de mes premières années dans quelques familles l’accueilles dont aucune ne m'ayant marqué, avant de finir en foyer. Là bas, je me suis fais une bande de copains, certains nous voyaient comme des marginaux, d'autres comme des voyons et les filles comme des bad boys qui les émoustillaient bien plus qu'elles ne l'avouaient. J'étais pas un bon élève en cours, non pas que j'étais con, non juste que je m'en foutais, pour moi la vie ne s'apprend pas sur les bancs d'écoles mais belle et bien dans la rue, au contact des gens. L'autorité, la discipline, tout ces trucs avec lesquels on nous emmerde, me tapait copieusement sur le système. De la bande, j'étais une sorte de leader pour la simple et bonne raison que j'étais le plus débrouillard, celui qui avait toujours une solution à tout, car je touchais à tout. Dire que je n'aimais pas New York serait mensonger, c'était ma ville, mon havre de paix, et je me promettais d'y revenir. Une nuit de l'année de mes seize ans, on a décidé de se faire la mâle les potes et moi, avec succès puisque malgré les avis de recherches personne ne nous a remit la main dessus, et une fois notre majorité atteinte qui s'en souciait? On se foutait de tout, d'où on dormait, de ce qui nous entourait, tout ce qui comptait c'était notre liberté, on faisait ce qu'on voulait, quand on le voulait, vivant de deals, de petits jobs, parfois aussi de vols. Durant trois ans, on a parcouru les routes sur nos bécanes (tombées du camion), profitant de la vie sans se soucier de quoi demain serait fait. Cet état d'esprit ne m'a jamais quitté au détriment de mes potes, s'étant fait déchiqueté par une horde. Nous étions près du Mexique à ce moment là, et mon coeur me rappela à l'ordre, rentrer malgré la chute du monde. Alors me revoilà, après avoir parcouru les routes, j'arrive devant vos murs sur ma moto.

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