Je m'appelle Harley malheureusement Marx parce que celui que je nommerai toujours "Lui" pour ne pas lui donner un rôle qu'il n'a jamais endossé avec enthousiasme, droiture et amour comme il l'aurait du, m'a reconnu quelques années suite à ma naissance (sans doute pour pouvoir passer des frontières ou que sais je), après m'avoir arraché des bras protecteurs d'un couple, non pas sans les avoir assassiné sous mes prunelles d'enfant. J'ai trois grands frères que je n'ai jamais vu mais que je connais via les lettres de maman et de photos (oui même toi Kierran "lui", m'a fait "l'offrande" de me montrer tes traits sans doute car nous devions d'après ses idéaux nous retrouver à ses côtés). Mes trois petits anges se nomment Kierran, Dante et Kay, nous avons respectivement six, quatre et deux ans qui nous séparent et même si je ne les connais pas vraiment, je les aime profondément, car j'espère que maman avait raison dans ses lettres, lorsqu'elle disait qu'un jour ils viendraient me chercher et que nous serions enfin ensemble comme une vrai famille unie.

J'ai énormément entendu parlé par maman de mes deux derniers frères, du moins, jusqu'à ce qu'on me prive de ses courriers sans qu'elle ne puisse me retrouver. "Lui" évoquait Kierran parfois, cependant, sa façon de parler de mon grand frère était étrange, je sentais ce fanatisme, cette obsession en lui que de le vouloir près de lui. Alors naturellement, cette fascination bien différente de la sienne s'est insufflée à moi, et je me suis dressée un portrait idyllique de ce qu'il était.

Aujourd'hui, depuis de nombreuses années je vis au sein d'une cage déposée en plein milieu d'une gigantesque pièce, aménagée sommairement comme une chambre de tolier et bien que la porte est ouverte, que plus personne ne se présente, je ne peux pas en passer le seuil, à cause de ce fichu collier. J'ai du faire preuve d'ingéniosité pour ne pas mourir de faim, créant des pièges pour chopper la moindre bestiole qui traversait le sol, les récupérant au grès de cordage que j'avais tissé, et que je tire pour me rapporter de quoi me sustenter. Souvent j'entend des créatures errer, faire gronder les murs, majoritairement je ne les crains pas, je pense même savoir pourquoi elles sont là, surement pour formées des pièges afin que personne ne s'aventure dans les sous sols de cet ancien asile. Parfois, quelques unes surgissent, mais si je fais preuve d'agilité, voir même que je m'immobilise complètement, elles passent leur chemin sans se soucier de moi.

Je compte les jours dans cette prison en espérant que mon histoire se termine comme un conte de fée en contemplant l’unique bien que je possède de maman, rien d’autre qu’une belle bague avec une jolie pierre aux multiples reflets tout en discutant avec lui, que je n’ai jamais vu mais pour qui mon cœur bat sur des notes puissantes.