-Etes vous d'accord avec les propositions de Monsieur madame Bradford ? J'étais prêt à tout pour qu'elle revoit tout cela, cette envie subite, très conne d'ailleurs, de me quitter pour un geste malheureux. Je l'aimais, j'aimais cette femme mais à l'instant même où elle m'avait plaqué cette demande contre le poitrail, une toute autre chose m'avait habitée. Alison n'était plus mon épouse, simplement une salope, une garce sans aucune étique, capable d'épouser un type pour uniquement le meilleur et pas le pire. Cette salope allait me le payer et cher, elle allait d'ailleurs regretter en avoir prononcé des vœux mensongers car, à mon flanc, ce cher maître allait très certainement lui faire ravaler cet air suffisant qu'elle avait osé me servir. Mada...

-Mademoiselle je vous prie, mademoiselle Bailey. J'avais manqué de patience au point d'en soupirer avec hargne. Mademoiselle ? Salope t'es encore ma femme ne l'oublies pas ! Mes pensées voguaient en tous sens et là, à l'instant T, je n'avais plus qu'une envie, lui tordre son joli petit cou si, toutefois, elle n'avait pas porté le fruit de mes entrailles. Je ne veux rien de lui, ni argent, ni maison, ni même quelconque pension... Elle remuait mon ardeur, m'invitait à serrer les dents.

-Mais pour l'enfant à venir, Monsieur Bradford désire avoir un rôle dans son éducation, il juge cela d'une importance capitale. Oui, tu vois, tu as beau penser que je suis le pire type que la terre ait pu porter, j'assume mon coeur, je suis le père et tu n'auras rien à y redire !

-Il n'y a plus d'enfant. J'ai senti mon cœur buter lourdement à l'instant, au point de m'en redresser d'un bond et cogner les paumes contre la table à l'en voir sursauter tandis que son avocat souriait aux anges ce con là !

-TU MENS ALISON !!!! tu n'es qu'une garce, une putain de salope menteuse !!!! La main de mon avocat s'était invitée à ma manche pour me pousser à me rasseoir. La rage m'habitait et elle me posséda plus encore lorsque ce trou du cul de Wallas m'a offert un document qui m'a achevé sur place. Cette pute avait osé se débarrasser de mon fils !!! Tu n'es qu'une... La voix du juge, suite à ses derniers mots, me fit siffler de haine jusqu'à la voir partir, en compagnie de ce connard qui, j'en étais persuadé, avait du la sauter pour qu'elle obtienne ses faveurs professionnelles. Invité à suivre le maître qui me représentait, ma rage a surplombé mon calme et j'ai balancé le pied dans le premier banc du hall, les veines saillantes au cou, des larmes de fureur ancrées aux prunelles. VOUS !!!!! vous m'aviez dit que je gagnerai, qu'elle pourrait s'foutre ce putain de divorce profondément dans le cul !!!! Je lui ai agrippé le col pour le secouer.

-Calmez vous je vous en prie...

Ce furent les gardes qui m'empéchèrent de laisser parler davantage de haine, ça et l'appel que je recevais du bureau. Je suis sorti, seul, sans plus rien à foutre en l'air sinon moi même, mais quand j'ai vu la limousine de son père, que j'ai su qu'elle me fixait derrière les vitres teintées, alors je me suis juré une chose plutôt que d'me faire sauter la cervelle : elle me le paierait si le destin la ramenait de nouveau sur mon chemin !