2012 ou la vague infectieuse... beaucoup en parlent encore, beaucoup certes mais pas moi, simplement car depuis que New-York s'est redorée un blason, grâce à des politiciens tout bonnement géniaux, et je vous assure que je ne suis en rien un lèche bottes fini, je préfère vivre ma vie et réaliser tout ce à quoi je n'ai pu prétendre pour rester enfermé entre les quatre murs de la maison familial. Oui vous entendez bien, lorsque tout est arrivé, je n'ai pas quitté la ville comme beaucoup d'autres, je tenais à ce que j'avais et ai encore, je tenais et tiens encore à cette demeure, aussi simple soit-elle, uniquement car mes parents m'y ont élevé avant de me l'offrir et déménager pour un état voisin. Je ne sais pas s'ils sont encore de ce monde mais, au fond de moi, je m'imagine que la vie les touche encore, où qu'ils soient, qu'elle est agréable et loin des morts, car oui, même si on passe tous l'arme à gauche un beau jour, ce n'est pas une fin en soi, simplement la fin d'une existence et le début d'une autre. Bref, depuis deux ans, je vais de petit boulot en petit boulot, espérant décrocher un jour prochain le contrat de mes rêves, le mec qui me signerait pour lui offrir des scénarios que je pond. Avant tout c'était un passe temps pourtant, depuis peu, c'est plus que ça mais, ayant les pieds sur terre, je préfère m'assurer une survie plutôt que de me lancer corps et âme dans un truc qui pourrait tout aussi bien ne jamais aboutir.

J'ai été livreur, employé de self, balayeur, ce qui me tombait entre les mains mais, après quelques galères, ayant tout de même de meilleures ambitions, je me suis davantage pris en main. J'ai donc commandé les cours par correspondance pour passer le diplôme de nourrice agrée, j'adorai et adorerai toujours les mômes et ce depuis que je suis en âge de comprendre que, sans ces petites merveilles, le monde ne serait plus qu'une boule de terre et de flotte désertique. J'ai obtenu ma licence et, depuis, je cours à la recherche de la signature qui me fera débuter une carrière qui me plaira, payera mon loyer et les factures, comme elle financera les cours du soir que je prends à la fac pour perfectionner mon style d'écriture. Ah et il y a encore une chose, une bonne idée soufflée par un couple d'amis que j'adore, une idée que je dépose là, après m'être spécialement déplacé à la faculté, sur le tableau de liège des annonces étudiantes : Recherche Colocataire, demandez Liam Connors. Tel : 890 567