Dates marquantes :

Naissance : Je suis née au sein d'une communauté de forain il y a trente ans, avec l'immense change d'avoir un adorable grand frère du nom d'Adam, et des cousins cousines merveilleux. Mes parents voulaient m'appeler Sybil, mais la Mairie de ma ville de naissance, n'a jamais accepté de valider mon prénom, celui ci ne correspondant à leurs normes. Ils m'ont donc appelé Gwendoline, avec accord de mettre en deuxième prénom celui qu'ils avaient choisi au départ. Chez moi, tout le monde m'appelle Sybil, Gwendoline est simplement un prénom que j'utilise pour les formalités administratives, mais aujourd'hui qui s'en intéresse?

Février 2012 : La St Valentin résonnait dans le coeur de notre famille, s'apprêtant à la célébrer en musique au coin du feu, chantant, dansant ensemble et je me réjouissais de ce jour, bien que le père de ma fille était encore sur les routes pour nous rejoindre. Mais avant même que les manèges ne fussent monter au parc dans lequel nous nous étions installé, des cris s'étaient mis à retentir, la panique avait envahit les lieux tout comme les morts. Milicent dans les bras, voyant ces cadavres égorgés mon entourage, je n'ai eu d'autres choix que de fuir pour protéger mon sang, tentant vainement de chercher les miens, jusqu'à devoir m'éloigner sans plus pouvoir les retrouver.

2012 à 2017 : La vie était dure, les vivres se comptaient sur le bout des doigts, mais nous tenions bon, nous avions encore la chance d'être en vie, parcourant les routes des Etats Unis à pied avec une jeune femme que j'avais rencontré. Juste nous et la petite, nous nous étions rendu une fois à New York, sans doute la mauvaise car une horde envahissait la grande pomme et nous avons préféré nous éloigner. Tout ce temps passer à vagabonder, je laissais derrière moi des traces de mon passage, dans l'espoir qu'Adam, ou un autre membre de notre communauté nous rejoigne.

2019 : Il y'a quelques semaines, alors que nous marchions sans véritable but, nous avons croisé un panneaux fraichement déposé, indiquant que la ville de New York était sécurisée. Un arrêté présidentiel signé du nom d'un homme dont l'identité avait été soufflé à mes oreilles plus jeune. Nous étions à sept cent kilomètre de la ville, la nuit tombait et nous avons du trouver refuge dans une vieille cabane, c'était mon soir de veille, alors comme nous le faisions toujours, nous avons accroché un morceau de ficelle reliée à une boite de conserve de la porte au perchoir de surveillance que nous établissions plus loin, afin de prévenir en cas de danger. Cette nuit là, j'ai à peine eu le temps de tirer la ficelle pour donner l'alerte que je disparaissais, laissant ma fille aux soins de cette femme.

Je me suis retrouvée dans une sorte de camps d'esclaves où le bourreau Ashur et ses troupes dictaient leurs lois. Kidnappant, violant et forçant leurs esclaves à les servir. Par chance, hormis quelques coups parce que je tentais de m'échapper, de me débattre, il ne m'est rien arrivé de pire, cet horrible homme prétextant que je n'étais pas assez prête pour ce qu'il présageait, qu'il préférait attendre, mais à chaque fois qu'il prononçait ses mots en m'offrant des sourires viles, en laissant le bout de ses doigts glisser contre ma peau, je savais ce qu'il me ferait, pourquoi il m'avait choisit en entendant les cris des autres femmes sous sa tente, apercevant les horreurs sur leurs corps fébriles. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, et d'ailleurs je m'en fiche, mais trois semaines après mon arrivée le camp a été attaqué par d'autres nomades et j'ai pu m'échapper. A quelques mètres de celui ci, alors que je me terrais dans l'obscurité un homme noir s'est approché, j'étais terrifiée lorsqu'il s'est jeté sur moi mais je n'ai pas hésité une seconde à me débattre sans grand succès.

Aujourd'hui : Je parcours les derniers kilomètres en direction de New York en compagnie d'un homme qui m'a arraché des griffes de cet homme de couleur. Sa stature est impressionnante tout autant que sa voix, parfois lorsqu'il tourne son regard sur moi quand le danger nous approche, j'ai l'impression de voir le regard de mon frère, celui ci réprobateur et à la fois bienveillant. Malgré tout, il n'a pas mauvais fond, je le sens, cet aura qu'il dégage me rassure, et je sais que bientôt je retrouverais les miens, j'ai confiance, il ne peut en être autrement. Cependant, je n'oublierais jamais ce qu'il a fait pour moi, il aurait pu passer son chemin ce soir là, et pourtant il n'a pas hésité une minute à venir m'aider, et me prendre sans même un mot sous son aile. Je lui suis reconnaissante, et si ma vie se reconstruit à New York, alors je n'hésiterais pas s'il le désire, à venir lui tenir compagnie, à lui rendre la pareille... parce qu'au fond, je me suis attachée à lui au fil des kilomètres. Mon vœu le plus cher retrouver ma fille, mon frère, quelques membres de ma famille, voir un sourire s'étirer sur les lèvres de l'homme qui m'accompagne, mais surtout qu'Ashur ne soit pas sur mes pas, que jamais plus il ne croise mon chemin... je sais j'en demande beaucoup, mais avant ce jour, je n'avais jamais rien quémandé...

(Je pense avoir dépassé vos trente lignes, mais fallait que Mcfly 1 puisse me dire si j'avais tout comprit pour le début, et je vous ai laissé mes fautes pour vous embêter oui oui je me cherche des excuses XD)