Avez-vous déjà grandit au sein d’une favela ? Cet endroit, où rideaux et morceaux de métaux en tout genre constituent les murs de votre maison, où ni eau courante et électricité ne vous apportent le confort minimum requis et tant connu auprès des villes plus riches, c’est dans l’une d’elle que j’ai vu le jour et grandis au Mexique. Pour les jeunes filles issus de ce milieu très peu de choix s’offrent à elles, malgré les espoirs, le courage et la persévérance une unique chose peut faire pencher la balance de votre côté, et celle-ci n’est autre que votre beauté. Quatre opportunités s’offrent à nous, ces jeunes filles des favelas : La première se laisser séduire par les gangs qui deal drogue et armes comme on troquerait un morceau de chocolat dans une courre de récré, devenir leur prostituée ou au mieux, l’une de leur muse quitte à avaler coups et mauvais traitement, à moins que notre beauté soit si précieuse à l’une des têtes pensantes que les sentiments l’habitent pour nous mettre sur un piédestal, mais quoiqu’il advienne notre vie devienne leur. La deuxième que nos parents se saignent à blanc pour nous permettre le droit à l’enseignement afin de quitter ce château de carte près à s’effondrer, nous accrocher à l’école et apprendre un métier à exercer. La troisième nous épuiser de petits boulots en petits boulots jusqu’au couché du soleil voir même plus, en priant que dieu le père ne vous envoi pas encore ce que vous nommez un don du ciel, et nous comme une nouvelle bouche à nourrir sans en avoir les moyens bien qu’on l’aimera à s’en saigner les veine, car chez nous la contraception est inabordable. Et la quatrième, que notre beauté n’égale aucune autre si l’enseignement ne nous est pas possible, dans l’espoir qu’un homme bon puisse nous arracher des griffes de notre favela, nous élever au rang de femme et nous offre un avenir sans famine, même avec le confort minimum que nous n’avons jamais pu avoir, ou tous simplement qu’il nous présente à d’autres, qui se serviront de notre beauté pour un business plus respectable.

Je n’ai eu aucune de ses « opportunités » avant que le monde se voile, sans doute car je préférais me terrer, vivre en toute discrétion sans me laisser attirer par ces hommes dangereux qui eux m’avaient remarqué, ayant beaucoup trop de respect pour les miens, et moi-même que de succomber sans lutter. 2012 a sonné, la panique emprisonnait la ville, je n’ai jamais eu le temps de rejoindre ma famille, simplement de fuir vite et loin, jusqu’à croiser la route d’un homme quelques années plus tard, un mexicain du nom de Mario, qui n’a pas hésité une seconde à m’embarquer dans sa voiture pour me sauver des griffes d’une horde qui menaçait ma vie. J’ai passé plus d’une année en sa compagnie avant qu’Umbrella ne tombe, autrefois il était directeur d’une agence de mannequinat, et à très vite reprit son activité en tant que manager, ne désirant plus endosser tant de responsabilité, préférant me choyer et m’offrir d’après lui ce que je méritais. Voila comment je suis devenue une petite poupée qui défile devant les photographes pour les grandes marques de luxe. Maquillage, vêtements, lingeries et autres articles liés à la mode sont désormais mon business et moi leur visage, mais à quel prix ?


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